Étude Environnementales réalisées par Envol Environnement

Grâce à des inventaires de terrain réalisés par les écologues du bureau d’étude Envol Environnement, le site a pu être analysé et cartographié pour les différentes espèces d’oiseaux, de chauves-souris, de faune terrestre, et de flore. Les enjeux ont été hiérarchisés suivant la patrimonialité des espèces observées et leur utilisation du site.

La zone d’étude alterne entre espaces ouverts (grandes cultures et prairies) et zones boisées.

Flore et habitats

Les prospections ont permis d’identifier 220 espèces végétales. Six espèces patrimoniales ont été recensées dont une qui demeure en danger au niveau régional : Orchis militaris (Orchis militaire). Au regard du schéma d’implantation envisagé (éoliennes et structures annexes), aucun impact sur les stations découvertes de cette espèce n’est attendu. Des enjeux forts ont été définis pour un habitat identifié dans l’aire d’étude immédiate : la prairie hygrophile de fauche, d’intérêt communautaire, caractéristique de zones humides et support à la présence d’espèces patrimoniales. Néanmoins, aucun impact permanent du projet (dont les voies d’accès et les plateformes) n’est attendue sur ce milieu.   Au regard du schéma d’implantation du projet et des mesures de réduction qui seront mises en œuvre (suivi écologique du chantier), aucun impact sur les milieux naturels et les espèces végétales à enjeux n’est envisagé en conséquence de la réalisation du projet.

Chiroptères

Plusieurs espèces de chiroptères d’intérêt patrimonial ont été détectées dans l’aire d’étude immédiate, dont plusieurs espèces qui présentent un niveau de patrimonialité fort à très fort comme la Barbastelle d’Europe, le Grand Rhinolophe, le Minioptère de Schreibers, le Murin de Bechstein, le Petit Rhinolophe et le Rhinolophe euryale. Sur l’ensemble du cycle de prospections, ces espèces ont présenté un niveau d’activité très faible à faible selon les périodes prospectées. De façon générale, l’activité enregistrée a été très fortement dominée par la Pipistrelle commune et, dans une moindre mesure, par la Pipistrelle de Kuhl. Il s’agit de deux espèces très communes dans la région. L’étude des niveaux d’activité par habitat a mis en évidence une activité chiroptérologique concentrée le long des linéaires boisés. Pour autant, les écoutes en continu conduites à partir du mât de mesure ont mis en évidence une activité relativement soutenue de la Pipistrelle commune dans les espaces ouverts en période de mise-bas. Ce protocole a également indiqué les survols du site par d’autres espèces sensibles à l’éolien comme la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle de Nathusius, la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune.

Sans considérer les mesures de réduction proposées, la Noctule de Leisler et la Pipistrelle commune seront les espèces les plus impactées par le fonctionnement futur du parc éolien de la Jarrie-Audouin (en termes de collisions/barotraumatisme). Ces risques de mortalité sont jugés modérés pour la Noctule commune, la Pipistrelle de Nathusius, la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune. Ils sont  très faibles à faibles pour les autres espèces détectées (selon les actives actives et en continu sur mât de mesure).

En considérant la mise en place des mesures proposées, nous estimons qu’aucun impact sur l’état de conservation des populations locales, régionales et nationales des chiroptères inventoriés sur le secteur n’est présagé. Les effets résiduels du projet éolien de la Jarrie-Audouin sur les populations de chiroptères sont jugés non significatifs.

Avifaune

La zone d’implantation du projet se place dans un contexte ornithologique marqué. En effet, différentes espèces de busards sont référencées dans les environs proches du projet tandis que plusieurs ZPS en faveur de l’Outarde canepetière ont été créées au-delà de 15 kilomètres de la zone du projet.

Les points remarquables des investigations de terrain se sont rapportés à l’observation d’espèces emblématiques sur le secteur du projet, dont le Busard cendré, le Busard des roseaux, le Busard Saint-Martin qui se reproduisent avec certitude dans les espaces ouverts de l’aire d’étude immédiate ou ses environs et l’Œdicnème criard qui s’y reproduit probablement.

D’autres espèces remarquables fréquentent ponctuellement la zone du projet, principalement en phase internuptiale, à l’image du Busard des roseaux, du Circaète Jean-le-blanc, du Faucon pèlerin, du Milan noir et du Milan royal.

Sous réserve de l’application de l’ensemble des mesures de réduction proposées, les effets résiduels attendus liés au fonctionnement futur du parc éolien de la Jarrie-Audouin concernent des risques très faibles d’atteinte à l’état de conservation des populations locales, régionales et nationales de l’ensemble des oiseaux observés.

La zone d’implantation présente des sensibilités environnementales compatibles avec le futur parc éolien. Dans le développement du projet, nous tenons compte des comportements particuliers de certaines espèces et des mesures de réduction adéquates seront mises en place, par exemple : la plantation de nouvelles haies, la mise en place de mesures en faveur de l’environnement sur des parcelles agricoles en collaboration avec les agriculteurs, …